Grâce au séquençage de l’ADN de la paramécie, un organisme unicellulaire qui sert de modèle d’étude en biologie, des chercheurs français ont pu vérifier l’importance de la duplication du génome pour l’évolution des espèces. L’équipe du CNRS et du Génoscope qui a décrypté l’ADN de ce protozoaire cilié a découvert qu’il contenait 40.000 gènes, contre 25 à 30.000 pour l’homme, grâce à trois duplications de son génome.
On suppose qu’un organisme qui double son nombre de gènes en profite pour innover, s’adapter à de nouvelles conditions et se diversifier. L’équipe de Jean Cohen et Patrick Wincker ont pu le vérifier avec la paramécie : la datation de la dernière duplication de son génome correspond à l’apparition de 15 espèces jumelles.
La paramécie, qui compte parmi les premiers protozoaires observés au microscope, est resté un modèle de laboratoire privilégié pour étudier l’organisation cellulaire et l’hérédité.
Ces travaux sont publiés en ligne cette semaine dans la revue Nature et apparaîtront dans le numéro imprimé du 9 novembre.
C.D.
(02/11/06)