La découverte des os fossilisés d’un petit mammifère de la taille d’une souris, vieux de 16 à 19 millions d’années, en Nouvelle-Zélande, montre que cette île possédait sa propre population de mammifères terrestres. Des fossiles de reptiles, d’oiseaux ou même de chauves-souris vieux de plusieurs dizaines de millions d’années ont été retrouvés en Nouvelle-Zélande, alors que les mammifères terrestres de la même période brillaient par leur absence.
Certains ont alors supposé que les oiseaux géants comme l’aigle de Haast ou le moa occupaient tout l’espace vital. D’autres que la Nouvelle-Zélande avait été submergée il y a 25 à 30 millions d’années, et reconquise ensuite par des mammifères venus des terres voisines.
Désormais, les chercheurs ont la preuve qu’il existait une population de mammifères terrestres indigènes. Les os fossiles de mâchoire et de fémur mis au jour sur l’île sud de la Nouvelle-Zélande appartiennent à une espèce très primitive, expliquent Michael Archer (University of New South Wales, Australie) et ses collègues. L’animal est issu d’une lignée très ancienne, avant que la branche des mammifères placentaires se sépare de celles des marsupiaux et des monotrèmes, il y a 125 millions d’années.
Ces travaux sont publiés cette semaine dans les PNAS.
Cécile Dumas
(12/12/06)