Neandertal aurait survécu jusqu'à - 24 000 ans !
Le dernier refuge de Neandertal...
Des outils attestent de la présence de Néandertal.
L'entrée de la grotte de Gorham (Gibraltar)C'est dans la revue Nature que viennent d'être publiés les résultats d'une étude de la grotte de Gorham à Gibraltar. L'équipe internationale de scientifiques a daté deux couches stratigraphiques récentes.
Elle a trouvé une industrie lithique de type moustérien qui caractérise les techniques employées par Homo neanderthalensis.
Une datation au radiocarbone
Les échantillons de charbon de bois retrouvés dans la grotte ont été datés de - 33 000 ans pour les plus récents et de - 24 000 ans pour les plus anciens. Ce charbon de bois se trouvait dans les mêmes couches archéologiques ou l'on a retrouvé les outils de pierre attribués à Néandertal. La présence de Néandertal il y a 24 000 ans est donc présumée à Gibraltar.
Pour Clive Finlayson (du Musée de Gibraltar), cela "prouve de manière concluante que la caverne de Gorham est aujourd'hui le dernier endroit sur la planète ou nous savons que Neandertal a vécu".
Une cohabitation sapiens-neandertal plus longue que prévue ?
Homo sapiens s'est déployé en Europe il y a 40 000 ans. On pensait jusqu'à présent que l'homme de Neandertal s'était etteint il y a 28 000 ans. Cette nouvelle étude repousse donc de 4 000 ans la disparition d'Homo neaderthalensis.
Une information à confimer
Il faut noter que cette présence tardive de Néandertal à Gibraltar ne pourra vraiment être confirmée qu'avec la découverte de reste fossiles.
Ainsi pour Bruno Maureille, chargé de la recherche au CNRS et qui travaille sur le peuplement de l'ancien monde, et pour Jean-Guillaume Bordes (Bordeaux-I-CNRS):
« Les auteurs n'expliquent pas les procédures archéologiques. Or des sédiments occupent certaines places à cause des éboulis ou de glissements de terrain. C'est ainsi que l'on peut découvrir des squelettes de l'époque médiévale dans des niveaux archéologiques de 100 000 ans. Rien ne nous prouve dans la publication que nous avons bien affaire à du moustérien.»
Sources :
Sciences et Avenir
BBC en anglais
Libération