Comme le langage chez l’être humain, le chant de l’oiseau n’est pas seulement instinctif mais résulte en partie de l’apprentissage. De nombreux scientifiques cherchent donc à comprendre les circuits biologiques et notamment neuronaux impliqués dans le chant des oiseaux. Un pas de plus a été accompli avec l’identification d’une trentaine de gènes liés au chant chez le diamant mandarin (Taeniopygia guttata).
L’équipe internationale dirigée par Erich Jarvis (Duke University, USA) a utilisé une puce à ADN pour étudier l’activité de quelque 4.000 gènes du diamant mandarin (zebra finch en anglais) lorsqu’il chante et communique. Les chercheurs ont ainsi observé que l’activité augmentait pour 31 gènes et diminuait pour deux autres. Les fonctions de ces gènes sont très variées, allant de la signalisation intracellulaire au transport de protéines en passant par la communication entre synapses.
Les chercheurs, qui publient leurs travaux dans les PNAS, supposent qu’il ne s’agit là que d’une petite partie des gènes impliqués dans le chant du mandarin. Grâce aux outils de la génomique, qui permettent de modifier l’activité d’un seul gène à la fois, Jarvis et ses collègues veulent déjà en savoir plus sur le rôle précis de ces 33 gènes dans les vocalises des mandarins. Les petits passereaux de laboratoire n’ont pas fini de chanter.
(25/09/06)